Le visage (humain) de la forêt

Dans nos efforts pour faire du CLT un matériau de choix, nous devons tenir compte du facteur humain de l’équation. Comment la demande accrue pour le bois affectera-t-elle l’économie, les scieries et les gens qui y travaillent?

ÉCONOMIE ET LOGIQUE

L’utilisation des forêts fait partie intégrale de l’économie nord-américaine, mais qui en profite vraiment?

Pour certains, tout commence par la terre. Plus de la moitié des forêts américaines sont des propriétés privées, y compris plus de 10 millions de propriétaires de forêts familiales.1 La robustesse du marché des produits de bois motive financièrement les propriétaires de terres à investir dans leurs forêts afin de les garder saines pour les générations à venir.

Pouvons-nous soutenir des récoltes plus importantes? En 2015, la production de bois en Amérique du Nord se chiffrait à 57 milliards de pieds-planche (MPP), comparativement à près de 75 MPP une décennie plus tôt, alors que les mises en chantier étaient à leur summum, à plus de 2 millions d’unifamiliales. L’an dernier aux États-Unis, les mises en chantier se sont établies à 1,11 million d’unités.2 En d’autres mots, il y a dix ans, l’Amérique du Nord produisait presque deux fois plus de bois, malgré le fait que la croissance nette des forêts au cours des 50 dernières années excède les coupes annuelles.3

La demande a également une incidence sur l’importation/l’exportation des produits de bois manufacturé. Selon Joe Elling, directeur de la recherche commerciale pour APA – The Engineered Wood Association, « les exportations combinées de l’Amérique du Nord vers le reste du monde se chiffraient à six MPP alors que les importations provenant du reste du monde étaient d’un MPP, ce qui veut dire que l’Amérique du Nord a réalisé une exportation nette de cinq MPP ». Le Canada occupe la deuxième place parmi les exportateurs mondiaux de produits forestiers, qui sont les deuxièmes contributeurs les plus importants à l’excédent commercial du pays. Les produits forestiers sont désormais l’exportation la plus importante du Canada en Asie; au cours de la dernière décennie, les exportations vers la Chine ont quadruplé.4

LATITUDE DES SCIERIES

Si la demande augmente, est-ce que les manufactures nord-américaines de produits de bois sont en mesure de gérer une plus grande production?

« Oui, nous avons certainement le potentiel de tirer parti des niveaux plus élevés de récoltes durables au Canada, de dire John Pineau, chef provincial de l’Ontario à FPInnovations. Nous avons perdu nombre de scieries lors du dernier ralentissement; il est donc possible que nous puissions en ouvrir quelques?unes de nouveau et que la fibre de bois disponible soit utilisée dans le cadre d’une variété de nouveaux produits novateurs. »

Selon Todd Morgan, directeur de la recherche sur l’industrie forestière à l’université du Montana, les scieries de la plupart des états de l’ouest des États-Unis fonctionnent bien en-deçà de leur capacité. « Si la demande pour le CLT augmente, nous pourrions ramener le fonctionnement des scieries plus près de leur pleine capacité. En Idaho, par exemple, certains des plus importants producteurs de bois massif n’exploitent leurs scieries qu’à 55 ou 60 p. 100, alors que celles situées en Oregon et dans l’état de Washington ne fonctionnent qu’à 70 ou 75 p. 100. Nous avons donc accès à une plus grande capacité de traitement des produits de bois. »

Au cours des 20 dernières années, la capacité de l’industrie californienne des produits forestiers a chuté de plus de 70 p. 100. En 2012, seulement 72 p. 100 de la capacité restante a été utilisée.5Dans le sud des États-Unis, les scieries de bois mou fonctionnaient à moins de 75 p. 100 de leur capacité.6

LATITUDE DES SCIERIES

Si la demande augmente, est-ce que les manufactures nord-américaines de produits de bois sont en mesure de gérer une plus grande production?

« Oui, nous avons certainement le potentiel de tirer parti des niveaux plus élevés de récoltes durables au Canada, de dire John Pineau, chef provincial de l’Ontario à FPInnovations. Nous avons perdu nombre de scieries lors du dernier ralentissement; il est donc possible que nous puissions en ouvrir quelques?unes de nouveau et que la fibre de bois disponible soit utilisée dans le cadre d’une variété de nouveaux produits novateurs. »

Selon Todd Morgan, directeur de la recherche sur l’industrie forestière à l’université du Montana, les scieries de la plupart des états de l’ouest des États-Unis fonctionnent bien en-deçà de leur capacité. « Si la demande pour le CLT augmente, nous pourrions ramener le fonctionnement des scieries plus près de leur pleine capacité. En Idaho, par exemple, certains des plus importants producteurs de bois massif n’exploitent leurs scieries qu’à 55 ou 60 p. 100, alors que celles situées en Oregon et dans l’état de Washington ne fonctionnent qu’à 70 ou 75 p. 100. Nous avons donc accès à une plus grande capacité de traitement des produits de bois. »

Au cours des 20 dernières années, la capacité de l’industrie californienne des produits forestiers a chuté de plus de 70 p. 100. En 2012, seulement 72 p. 100 de la capacité restante a été utilisée.5Dans le sud des États-Unis, les scieries de bois mou fonctionnaient à moins de 75 p. 100 de leur capacité.6

SOURCES

1. American Forest & Paper Association, Forest Facts, 2016
2. National Association of Home Builders, January 2016
3. American Wood Council, Wood and Green Building
4. Forest Products Association of Canada, 2014
5. USDA, California’s Forest Products Industry and Timber Harvest, 2012
6. Recession Effects on the Forests and Forest Products Industries of the South, D.G. Hodges et al
7. State of Canada’s Forests, 2015
8. Statistics Canada, 2014
9. State of Canada’s Forests, 2015
10. American Wood Council
11. Bureau of Labor Statistics